Une plage andalouse accessible uniquement à pied et squattée depuis plus de 20 ans

Nous sommes sur la route en direction de Barcelone où nous espérons pouvoir arriver ce soir. C’est un peu loin encore et il est déjà 16h30. Nous sommes partis ce matin d’une plage andalouse inaccessible en voiture, squattée depuis une vingtaine d’années par des hippies de l’Europe entière. Un décor de rêve : la plage de sable fin, un château et des maisons en ruine…

A présent, nous voyageons avec Chris, un américain qu’on a interviewé rapidement au Dragon Festival puis retrouvé aux sources d’eau chaude de Santa Fé. Désirant se rendre en Suède, il s’accroche désormais à nous, sûr qu’on l’avancera dans ce périple.

Le tatouage sur la main gauche de Chris

Chris est new-yorkais. Son corps est recouvert de tatouages. Le visage d’une fille sur la main gauche, une clef et une serrure sur le cou, un ami montrant ses poings tatoués des mots ‘love’ et ‘hate’ sur le flanc gauche, « trainbum » sur le ventre, un mandala sur l’épaule droite, le bras droit tout noir, un cœur transpercé d’une flèche sur l’épaule droite et j’en passe…

On l’a longuement interviewé ce matin dans un champ de coquelicots sur le chemin qui mène à la crique. A peine âgé de 23 ans, il semble déjà avoir vécu des dizaines de vies. Il est intarissable. Fugue et adolescence homeless (sdf) à New York, dealer d’héroïne, trainbum (clochard des trains) à travers les 48 états des USA, plusieurs fois incarcéré à New York et en Floride, régisseur de concerts, planteur d’arbres…

Chris à New York juste avant son départ pour l’Espagne